« Afrique: à ma Mère »
Afrique, poème qui évoque le passé glorieux du continent Africain et celui de son peuple fait le cas du présent difficile et inacceptable de ce continent. Le poète, fier de ce continent s’identifie a ce dernier et son peuple. Il s’enorgueillie du courage et de l’honneur des habitants de ce continent dont il n’a pas encore fait la connaissance.
Surpris cependant de la soumission et de la docilité du continent et de son peuple qui jadis avaient tout fait pour se redresser et pour réclamer son destin illustre et exemplaire, le poète se demande si c’est bien l’Afrique dont sa grand-Mère lui a dit tant de choses inoubliables.
Découragé, une voix de sagesse qu’on soupçonne être celle de sa grand-Mère qui lui a dit bien de choses réconfortantes de ce continent et son peuple, lui fait comprendre qu’il y a de l’espoir pour ces derniers. Cette voix de sagesse semble être également celle de l’Afrique lui-même, association que laisse croire le tout premier poème de ce recueil « A ma Mère ».
Dans ce dernier poème on lit le vers suivant : « O mère mienne et qui est celle de tous/Du nègre qu’on aveugle et qui revoit les fleurs ». Les deux poèmes sont dédiés à la Mère du poète. L’Afrique, continent « robuste et jeune » poussera comme l’arbuste d’un arbre grandissant parmi « de fleurs blanche et fanés », de fleurs dépérissants et éphémères.
Le poète n’a qu’à se patienter pour recueillir les fruits de la liberté. Cependant, ces fruits ne se laisseront pas déguster qu’avec des combats amers. Ce poème élabore trois idées majeures associées :
1. La gloire et l’honneur du peuple du continent.
2. La souffrance actuelle qu’essuient ce peuple et ce continent et
3. L’espoir et le réconfort d’un avenir prospère et libre.
4. La gloire et l’honneur du peuple et du continent.
Convaincu du passé glorieux et honorable du continent et de ses habitants, le poète, fier, s’approprie volontiers de tout ce qui se rapporte à ces deux. L’Afrique n’est pas pour lui un continent étrange et détaché. C’est « son Afrique » ou virent ses ancêtres, les « fiers guerriers » dont les exploits font chanter sa grand-Mère. Il se félicite/se réjouit du fait que son « regard est plein [du] sang de cette Afrique métaphorisée— une Mère de.tous les noirs.
5. La souffrance du continent et de son peuple.
Ce sang noble est pourtant, lors de l’esclavage et du colonialisme, abusé par l’assujettissement injuste et inhumaine de l’homme noir qui a été soumis aux travaux dures—« la sueur de ton travail ». Ce travail de l’Afrique souligne le travail de ses enfants—les Africains.
La sueur de ton travail
Le travail de l’esclavage
L’esclavage de tes enfants
Les bastonnades et les abus que souffrent l’Afrique et son peuple se fait voir dans « Ce dos tremblant à zébrures rouges ». Interloqué et inquiet le poète se demande comment un tel peuple puisse être soumis au point de courber le dos en humiliation et en docilité. L’acquiescement docile de l’Afrique lui semble inexplicable et mystérieux.
Il ne comprend pas pourquoi ce peuple guerrier et fier puisse dire, sans protestation et résistance aucune « Oui au fouet sur les routes de midi ». Les routes de midi représentent l’époque de l’indigénat ou les colonisés étaient obligés à travailler gratuit dans les constructions des routes et des chemins de fers sous les soleils implacables et caniculaires des tropiques.
6. L’Espoir d’un futur prospère et libre.
La voix grave de la grand-Mère, voix de sagesse, conseil au poète de se patienter puisque
la liberté et la prospérité ne tarderont pas à se manifester. Cette prospérité et cette liberté seront splendides.
Alors que l’ère, l’empire Européenne, tout comme « de fleurs blanches fanées » dépriseront et disparaitront, l’arbre jeune et robuste de l’Afrique repoussera « patiemment obstinément » et produira « peu à peu » --progressivement, la liberté, même si cette liberté ne sera pas facilement gagnée. L’expression « patiemment obstinément » soulève les obstacles sérieux auxquels le peuple Africain va avoir a se confronter pour atteindre son but de liberté et de prospérité.
ghhometutor
Le thème de ce texte
ReplyDelete